Je me rappelle qu'il m'avait offert une belle boite de de bâtonnets de pastel. Son idée, je pense, était de favoriser chez son enfant l'expression sous quelque forme ce soit. Il avait sans doute vécu ce besoin d'expression dans sa jeunesse, un besoin assez torturé comme vous pouvez le voir dans les photos ci-après. Mais ses peintures n'ont pas toujours été aussi torturées. Je me rappellerai toujours les oiseaux en train de s'envoler dans la chambre des enfants à la Solitude. Il voulait représenter chaque enfant prenant son envol dans la vie. C'était des mouettes et ce que j'ai retenu de ces oiseaux, c'est le mouvement ample de leur grandes ailes. Mais au sujet de cette peinture, le mieux est de le citer : "Les mouettes sont les mieux réussis, en plein ciel rose, papa et maman en tête avec leur vaste envergure, leur vol sûr et calme. Jean-Pierre les suit gauchement, les yeux sur sa mère. Puis, c'est Michel qui se retourne, en plein vol et regarde la petite Odile à peine sortie de l'eau et qui prend son essor." (Livre de Consolation)

Les noms des tableaux photographiés ci-après ont été imaginés par moi-même. Peints soit à l'huile, soit au pastel, ils ont été abîmés par des inondations survenues dans le bureau du Tameyé.