Etape n°3

Chemin en balcon jusqu'au refuge de La Valette

 

 

Journée relaxe, le refuge de La Valette ne se trouvant qu’à 3 heures de marche de celui du Génépi !

On part vers 8 heures, le matin. Il fait gris et on marche tranquillement…Bientôt, cependant, la petite troupe se scinde en deux : Bernard et les Printz en tête, Claude et les Onimus un peu en arrière. Claude ne tarde pas à apercevoir un chamois sur la crête, au-dessus de nous. On en verra plusieurs ce qui sera prétexte à de nombreux arrêts-photos (mais les chamois sont loin, on en avait vu de beaucoup plus près, à Cervières, Jean-Pierre et moi). On rejoint bientôt les autres qui nous attendent au bord d’un torrent (et qui n’ont vu aucun chamois !) – entre-temps, je me suis foulée un doigt, en voulant suivre cet acrobate de Claude ! - … On attaque, ensuite, la montée au refuge : un beau chemin s’élève en lacets sur une pente assez raide (400 m. de dénivelé, je crois). Bernard est toujours en tête, il fait des pas de géant avec ses jambes immenses ; Geneviève monte vite, elle a un style curieux, un peu comme les chamois : elle court, fait une pose, recommence…De mon côté, je monte très lentement, suivant pas à pas JP qui s’adapte à mon rythme. Claude donne, à nouveau des signes de fatigue, il s’arrête, je le double et lui dis amicalement qu’il vaut mieux avancer très lentement mais ne pas s’arrêter : écœuré, et sans mot dire, il repart sur mes talons ; silencieux, nous monterons, sans nous arrêter, jusqu’au refuge (et, à partir de ce moment-là, Claude n’aura plus aucune défaillance, son adaptation est faite !). Nous arrivons vers 11 heures. Les commentaires vont aller bon train. Le moral est nettement meilleur que la veille : les garçons reprennent « du poil de la bête », Geneviève a l’air d’être à l’aise, moi, je ne dis pas grand-chose, cette petite étape m’a suffi et j’en ai « plein les pattes », je suis toujours in quiète sur la suite des évènements car les journées à venir promettent d’être plus dures. On commence à parler d’une descente sur Pralognan et d’une remontée directe sur le refuge Félix Faure ( en passant par un hypothétique téléphérique).

Le refuge de La Valette est identique à celui du Génépi ( ce sont des refuges du Parc de la Vanoise et non du CAF). A notre arrivée, nous y trouvons trois personnes de Marseille en train de se faire sécher : ils ont atterri là, au milieu de la nuit, après avoir erré pendant 17 heures, sous la pluie, entre les refuges F. Faure et La Valette, en faisant une traversée par le glacier ; ils étaient partis imprudemment alors qu’il y avait du brouillard et ils avaient perdu beaucoup de temps ! Leur récit nous fait un « petit froid dans le dos » !

Nous passons un après-midi paisible : les garçons vont se balader un peu au-dessus du refuge ( ils trouvent des edelweiss) pendant que les femmes font une sieste. Puis les Printz et moi allons jusqu’au lac de La Valette, tandis que les autres vont faire de la ramasse sur les névés (ils voient un chamois à 20 m.) : ils poussent des hurlements que l’on doit entendre à 10 lieues à la ronde et rentrent vers 17 heures, trempés ( il s’est remis à pleuvoir !), mais heureux comme des gosses ( je pense à Bertrand, mon garçon, pour qui c’est un si grand plaisir de glisser sur un névé !).

L’étude de la carte nous invite à entreprendre, demain, la grande traversée jusqu’au refuge F. Grand MarchetFaure : ça risque d’être bien joli et on est tous d’accord (ce serait trop embêtant de redescendre à Pralognan – 1100 m. de dénivelé -)…

On se couche tôt mais il y a au refuge un groupe de jeunes gens bruyants, montés de Pralognan avec armes et bagages (en particulier un transistor), ils nous empêchent, un moment de nous endormir. Tout rentre bientôt dans l’ordre et nous passons une bonne nuit !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le refuge de La Valette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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