Traversée du Beaufortin

C'est une ballade à faire en fin de l'hiver, quand il y a encore de la neige dans le Beaufortin (la Pierra Manta culmine à 2714m).

Nous sommes partis à deux seulement cette fois ci : Jean et moi-même (Jean-Pierre). De Bourg St Maurice le taxi nous monte au Grand Naves (1316). Il fait un temps magnifique et froid, ce qui n'est pas toujours le cas dans le Beaufortin, et la neige est toute fraiche, cristalline. On peut chausser dès la sortie du village et l'ambiance est au rendez-vous.

Plutôt que de remonter le vallon du refuge Communal du Nant du Beurre, nous préférons monter au sommet du Quermoz (2256) et suivre toute la crête jusqu'au col des Tufs Blancs en passant par la Pointe du Dzonfié (2455).

Bien nous en a pris, parce-que la vue sur le refuge en question de la Pointe du Dzonfié n'est pas très appétissante. Nous avions hésité à s'y arrêter, mais la décision de continuer jusqu'au refuge de la Coire est vite prise. Il y a à ce refuge des traineaux à chiens avec un certain nombre de chiens qui font un bruit effroyable, sans parler des saletés probables.

Après le col des Tufs Blancs, il faut rejoindre le col des Génisses puis le col de la Grande Combe, pour enfin enfiler le vallon qui mène au refuge de la Coire. Cela ne présent aucun problème ce jour là, mais je me rappelle d'une première tentative dans un brouillard à couper au couteau qui fut assez épique. Il faut dans ces cas là avoir un bon flair et une boussole qui marche. Nous avions d'ailleurs bien réussi à atteindre le refuge de la Coire dans le brouillard, mais ce n'est pas à recommander. Le Beaufortin est difficile de ce point de vue.

Le refuge de la Coire (refuge d'hiver) est vide et nous sommes bien tranquilles. Heureusement que les chiens de traineaux séjournent plutôt à coté d'une cabane un peu plus loin? Cela nous évite la pollution des crottes de chiens (ils en font beaucoup).

Départ du Grand Naves
Descente du refuge de la Coire par le vallon Cormet d'Arêches, par mauvais temps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le refuge de la Coire, nous avions déjà séjourné par mauvais temps, après l'avoir un peu cherché dans le brouillard.

Le lendemain, il avait fallu abandonner la randonnée et redescendre directement par le vallon du Cormet d'Arêches. Une longue descente dans la forêt à ski, puis une longue marche à pieds jusqu'à Aime.

Mais pour cette fois, le beau temps était avec nous et le lendemain fut magnifique. Du refuge de la Coire, on monte au col du Coin (2398) et de là on fait une traversée en descente légère. On passe à l'aplomb de la Pierre à Manta. Il faut alors remettre les peaux pour enfiler les pentes qui montent au col du Bresson (2469).

Vue sur la Pierre à Manta

Du col de Bresson, l'accès au refuge du Presset (2514) est facile. C'est un joli refuge assez isolé. Les chiens ne doivent pas pouvoir y venir, à cause des pentes raides pour y accéder.

Nous sommes seuls, mais malheureusement une bande de gens vont arriver le soir, alors que nous sommes en train de nous coucher et ce sera la fête jusque assez tard. Mais enfin le temps est tellement beau qu'il ne faut pas trop en demander...!

Le lendemain, nous montons au col du Grand Fond, juste au-dessus du refuge, et enfilons un couloir raide qui mène au col de la Nova (2811).

L'idée est de redescendre sur Bourg St Maurice par les lacs Forclaz et le col homonyme. Mais un incident va nous séparer.

Il y a du monde au col et pour rejoindre le vallon de Forclaz, il faut passer une petite arête en rocher. Jean préfére s'abstenir. Je suis quelques autres personnes jusque sur l'arête, puis je reviens au col rechercher Jean..

Malheureusement pendant ce temps Jean a déjà commencé la descente avec le groupe de personnes qui était resté au col, mais par le vallon Sud (l'Ormente), par où tout ce monde était arrivés.

Ne voulant pas faire cette descente, je suis des traces de descente directe vers la Combe de la Neuve. Cela me permet d'ailleurs de rejoindre le groupe de skieurs du refuge du Presset. Ils étaient partis plus tard et avaient simplement passé le col du Grand Fond.

Je ferai finalement l'immense tour par Chapieux. Il y a beaucoup de neige et elle glisse bien, même sur la route. Il faut abandonner les skis vers 1200m et un peu plus bas, je trouverai une voiture sympa qui m'amènera à Bourg St Maurice.

Finalement je retrouverai Jean au restaurant habituel, en face de la gare de Bourg St Maurice.

Cette traversée du Beaufortin laissera de beaux souvenirs. Le temps splendide et la neige extra y ont beaucoup contribué. C'est une belle ballade d'hiver, quand il y a encore beaucoup de neige, mais il faut faire attention aux conditions méteorologiques, parce-que on peut se perdre facilement dans le brouillard, si on ne fait pas très attention.