ISOLA- LARCHE, 22 au 25 avril 2001
(topo
par Michel)
Participants : Michel Bernard,
Jean-Pierre Onimus, Jacques Martini
- 24:
arrivée à Isola par le car de Nice : ½ pension à l'hotel dans le
vieux village d’Isola.
Photo : Montée
au col de la Lombarde
- 25
Isola - San Bernolfo : montée à Isola 2000 par la
navette de 8h 30. Déception: le télésiège qui devait nous monter au col de
la Lombarde ( 2423) ne fonctionne plus ; après 500m de portage sur la
route, nous chaussons sur la piste .
La descente sur Ste Anne( 2010 ) est splendide , dans une belle neige
fraiche que nous ne retrouverons
plus. Montée au Passo di Tesina (2400 ) dont les premiers mètres de descente
sont plutôt raides? Le vallon se termine en une interminable foret dont la
descente sur sentier raide et à moitié déneigé relève souvent de
l'acrobatie. Enfin le chemin débouche sur Callieri, à 3 km de San
Bernolfo. JP essaye en vain de convaincre le seul paysan en vue de nous
monter à San Bernolfo et c'est un alpiniste italien survenu entre-temps
qui s'offre à nous y emmener ! San Bernolfo ( 1600 ) compte une dizaine de
maisons , dont une aménagée en hotel par Nathalie et son mari ( tél : 0171-95850
). La chambre et le repas sont un charme typiquement villageois et montagnard,
que nous partageons avec un groupe de quatre niçois qui démarrent ici leur
traversée sur Larche en y ayant laissé une voiture.
Photo : descente
du Passo de Tesina
Photo : descente
dans la forêt, avec vue sur le Passo de Tesina
- 26
San Bernolfo- Rabuons : Le mauvais temps est au départ. Nous
prenons le fond du vallon ,car la voie directe rive gauche est déneigée.
Jacques , éprouvé par la descente de Tesina préfère abandonner : c'est l'inconvénient
des risques liés aux traversées. Il rejoindra Lyon sans trop de difficultés
, par Cuneo. Il a du neigé la nuit, car la couche est importante , et il
est bien agréable de suivre les niçois. Le pas du Corborant ( 3007 ) ne saute pas aux yeux, c'est le dernier
passage du vallon supérieur. Son accès plutôt raide que nous tentons de
remonter le plus haut possible à skis est tapissé de quarante cm de fraîche
, balayée par le vent. Le temps que je m'arrête et bataille un peu pour
mettre les couteaux, la trace est déjà effacée et c'est le bagne car je
n'y vois rien . Je retrouve la trace, la reperds, jusque au point où mes
prédécesseurs ont déchaussés, laissant des traces de pas un peu plus visibles.
Le plaisir d'arriver au col est tempéré par les rafales du vent furieux, à faire perdre l'équilibre
. Quelques virages plaisants , puis la neige est vite lourde et il est
plutôt question de dérapages et de conversion, jusqu'au lac de Rabuons. Il
faut ruser ou forcer pour ne pas se laisser immobiliser sur les parties
plates par la neige qui botte au
soleil.
Le refuge est non gardé, avec poêle et réchaud, mais
comme à Vens , le poêle est d'un type particulier, qui brule mais ne chauffe
pas! Cela nous pousse à passer un après-midi sur la terrasse qui me vaudra un
joli coup de soleil.
- Traversée
du Ténibre (3031 ) : Les niçois , qui redescendront du pas de Rabuons sur l'Italie ont mis
le réveil très tard. Nous partons donc seul et à nous ( c.à.d. à JP ) de
faire la trace dans une neige encore en cours de transformation, à la
limite de botter . Arrivés au pas de Rabuons , la visibilité chute à
quelques mètres et le Ténibre disparaît. Sous nos skis se devine une arête
de neige ascendante qui doit y monter, bordée d'un à-pic à droite et dont
le coté gauche , raide est dégarni de neige fraiche sur deux mètres, quelle aubaine !Cette demi pente conduit
à l'arète faitière, mi- rocher mi-neige qu'une première impression, bien
légère nous conduit à attaquer skis au pied. Il faut bien vite déchanter
et chausser les crampons , en équilibre sur notre arête. Une croix permet
d'identifier le sommet et la pente sommitale de descente, que la tendance
à botter nous conduit à descendre prudemment à pieds et en marche arrière.
La pente s'adoucit en série de vallons sympathiques à nos skis, jusqu'au
verrou inférieur, passé en longs dérapages dans la ligne de pente . Un bon
casse-croute marque le milieu de notre étape, dans la fournaise du vallon
des lacs Ténibre.
Bientôt nous sommes sous la belle pente qui conduit à la brèche Borgonio ( 2904 ),
constellée de ces petits rouleaux de neige qui se forment en dévalant les
pentes sud. La neige est idéale pour une trace sans couteaux qui nous permets
de surmonter la raideur du col sans déchausser . Ne reste plus qu'à descendre, après
un petit passage au pas de Vens, les 2,5 km bien réguliers du fond de vallon qui
débouche au lac et refuge homonyme
Le refuge a été refait depuis 1975, date à laquelle
j’avais passé deux nuits. L'intérieur a perdu son caractère sympathique de
cabane montagnarde , mais une grande baie vitrée nous permets de manger avec
vue panoramique sur le lac .
- 28:
descente de Vens : Eh
oui, le matin il pleut, avec de grandes rafales de vent. Nous hésitons un
moment car la descente n'est pas recommandée, mais comme nous ne pouvons
prendre la météo et que çà ne s'améliore pas , nous décidons de descendre,
par la voie qui paraît la moins pire, c.à.d. sur Vens ( par ou je suis
monté en 75 ). De plus nous n’avions
plus grand chose à manger, le prochain dépôt de ravitaillement étant prévu
au chalet du Boisset, à l’entrée du vallon du Lausanier.