Le Buet par le col des Aiguilles Crochues
(Vallée de Chamonix, dans les Aiguilles Rouges)

 

Comme souvent, c'est une ballade qu'il aura fallu engager deux fois pour arriver à la terminer. La première fois, c'était avec Xavier, Jean, Michel et moi-même. Le temps nous a permis de passer le col des Aiguilles Crochues, mais ne nous a pas permis de terminer le deuxième jour avec le Buet. Il a fallu remettre cela avec Michel et Nicolas.

On part du téléphérique de la Flégère (télésiège de l'Index). La traversée et la montée au col des Aiguilles Crochues dans le brouillard n'est pas simple. Il faut viser juste pour arriver vraiment au col et non buter sur la falaise avant ou après. A quelques métres du col, on sort des nuages. Resplandissant. Surtout avec l'Aiguille Verte juste en face, de l'autre coté de la vallée.

Les trois photos ci-jointes montrent cette arrivée au col et l'Aiguille Verte, avec la mer de nuages juste en-dessous.

Photo "En montant au col des Aiguilles Crochues dans le brouillard"

Photo "Sortie des nuages en arrivant au col des Aiguilles Crochues"

Photo "Vue sur l'Aiguille Verte du col des Aiguilles Crochues"

Après le col, on a une traversée en descente à pratiquer avec précaution en cas de neige instable. C'est une belle traversée qui vous amène juste en-dessous du col de Bérard. Il reste 200m à monter pour atteindre le col, sans problème. La descente de l'autre coté est magnifique. Bien orientée, elle est généralement en poudreuse. Ce fut en tout cas le cas lors de nos deux passages.

La cabane à Bérard est invisible, enfouie sous la neige. Il faut monter le bivouac juste au-dessus... Le soir tombe et la soupe est bienvenue. Et lorsque Michel s'avise de perdre le briquet unique du groupe, on se sent mal. Heureusement des randonneurs qui descendaient du Buet nous ont fourni une boite d'allumette. Le briquet, on l'a retrouvé dans le neige, le lendemain en redescendant du Buet...!

Photo "Bivouac sur la cabane à Bérard"

Le lendemain la montée au Buet ne pose pas de problème. On part assez tôt et avant les gens qui arrivent de la vallée (en partant du village du Buet, desservi par le chemin de fer de Chamonix). Mais c'est là qu'on s'aperçoit que nous sommes de la vieille génération. Les skieurs qui montent du fond de la vallée, on les voit de loin, bien avant d'arriver au sommet. Et toujours bien avant d'arriver au sommet, ils nous dépassent en courant presque. Tout habillés en fluo et petit sac. Je me demande s'ils prennent le temps de s'arrêter un peu de temps en temps pour regarder la vue. L'ambiance est pourtant magnifique. Le Buet est connu pour la vue qu'il permet sur les Aiguilles Rouges et le massif du Mt Blanc.

La descente (à ne pas faire trop tard au printemps, pour avoir la meilleure neige) est splendide et on rejoint très vite les restes de notre bivouac. Il faut alors plier les tentes, se restaurer un peu et terminer la descente dans le vallon qui conduit au village du Buet. La photo jointe donne un aperçu de ce vallon, assez étroit par endroit.

Photo "Descente dans le vallon du Buet"

L'arrivée à ski sur le Buet est extra. Vous terminez par deux virages, un bon dérapage juste devant une des tables du bistro local et vous vous retrouvez assis. Le garçon de café arrive tout-de-suite avec les bières...! Le patron doit prévoir le coup et installe ses tables dans la neige pour accueillir les skieurs qui arrivent du Buet (la ballade classique du coin).