Un voyage en Andalousie
30 MARS - 7
AVRIL 2006
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photos, cliquer sur les textes colorés en bleu.)
Deux semaines après le retour que reste-t-il, dans notre esprit, du voyage qui nous a conduit à Cordoue, Grenade, Séville ?
· 30 mars
Arrivés à l’aéroport de Séville en fin d’après- midi, nous sommes attendus par nos amis Muquet, partis deux heures plus tôt par un vol d’Iberia. Nous prenons aussitôt la direction de Cordoue avec une voiture de location.
Une heure de route dans une campagne dont je garde peu de souvenirs. Rien de marquant ; les faubourgs de Cordoue sont laids : on n’a pas une bonne impression !
On franchit le Guadalquivir, la Mezquita semble toute proche mais impossible de pénétrer dans la ville, il y a des travaux partout ! On finit par se retrouver sur un grand boulevard et par entrer dans des ruelles incroyablement étroites et sinueuses : on se perd dans ce dédale pendant près d’une heure, notre chauffeur attitré, Claude, n’est pas très content mais, nous, en tant que passagers, nous nous réjouissons de ce sightseeing inattendu.
On admire au passage San Lorenzo, une Ferdinandine (nombreuses églises construites sous Ferdinand III, après la Reconquête, fin XIII, début XIVè), dont la pierre dorée est éclairée par le soleil couchant.
Nous finissons par trouver notre hôtel, juste en face de la
porte-est de la Mezquita, sur une petite place à l’atmosphère bon enfant
· 31 mars
Si on se lève tôt, on peut visiter la Mosquée Cathédrale gratuitement. Mais comme ces dames ne sont pas assez rapides, nous devons prendre un billet (cher !). Pénétrer dans la mosquée de Cordoue provoque un choc : c’est sombre (après la vive lumière extérieure, les yeux mettent un certain temps pour accommoder) et c’est immense : on se retrouve, un peu perdu, au milieu d’une forêt de colonnes reliées entre elles par des arcs outre-passés (en fer à cheval) bicolores (pierre blanche et brique rouge). Pour augmenter la hauteur, les colonnes sont surmontées de piliers, eux-mêmes reliés entre eux par les mêmes arcs. La mosquée, construite sur une ancienne église avec les matériaux de récupération de celle-ci et d’autres bâtiments, notamment romains, s’est agrandie au fil du temps :
- Abd er Rahman 1er construisit la partie la plus ancienne (785)
- Abd er Rahman 2 fit la première extension dans le même style mais plus raffiné (848)
- Al-Hakam 2 l’agrandit encore vers le sud, c’est la partie la plus somptueuse avec, au fond, le Mihrab niche octogonale, richement décoré de mosaïques (961).
- Enfin, Al Mansour fit une nouvelle extension, vers l’est, cette fois-ci (le fleuve ne permettant plus l’extension au sud) qui se distingue du reste de l’édifice par son pavement rouge et une plus grande luminosité (987). L’ensemble compte, je crois, quelques 700 colonnes.
Mais ce qui est le plus curieux dans cet édifice, c’est qu’au milieu de la mosquée a été érigée une cathédrale – au moment de la reconquête -. Cette cathédrale est richement décorée comme toutes les églises espagnoles de cette époque. Les stalles, en acajou foncé, sur lesquelles sont sculptées des scènes de l’Ancien Testament et de la vie du Christ sont remarquables, les orgues sont magnifiques, les objets du culte sont impressionnants de richesse (d’ostentation diraient certains). Bien que Charles Quint ait déclaré, en la voyant pour la première fois : « Vous avez détruit ce que l’on ne voit nulle part, pour construire ce que l’on voit partout », on ne peut pas dire qu’il y ait eu destruction mais seulement aménagement et se réjouir que la mosquée ait été conservée.
Est-ce le mélange des genres ? Mais il y a dans cet édifice une atmosphère particulière faite de sérénité, de noblesse et de paix. Peut-être l’union des deux religions donne-t-elle davantage le sens du sacré.
Le séjour à Cordoue fut bref (36 heures, environ).Nous avons cependant pris le temps de nous échapper quelques heures de la ville vers les collines du Nord : là, à flanc de coteau, nous visitons les vestiges de la Medina Azahara dont il reste peu de choses mais qui nous permettent d’imaginer, une fois encore, le raffinement de la civilisation mauresque.
Le soir, nous avons pu flâner dans les ruelles de la vieille ville (surtout la Juderia). Nous nous sommes offerts un restaurant chic, mais c’était un peu décevant !
· 1er avril
Après la visite de l’Alcazar de Cordoue durant la matinée, dont nous avons surtout apprécié les jardins ombragés et rafraîchis par des fontaines, nous avons repris la route en direction de Grenade. Voyage plaisant dans une campagne vallonnée sur une route relativement peu fréquentée. Arrêt-déjeuner dans un village où certains se régalent d’un….ragoût de taureau ! Nous avons découvert, incrédules, les immenses plantations d’oliviers : une forêt d’oliviers, à perte de vue, pendant des km. et des km. ; c’est sûr, toute l’huile vendue en Europe vient de là !
Arrivée à Grenade en début de soirée : nous revivons le même scénario que lors de notre découverte de Cordoue c’est à dire que l’on s’égare dans un dédale de ruelles invraisemblable. Il faut dire que l’arrivée à l’hôtel est un peu bizarre :il faut faire demi tour sur la place sinon on s’embarque obligatoirement dans la vieille ville. Or, quand on arrive sur une place avec beaucoup de circulation, on pense qu’il y a une issue . Ce sont les fantaisies et les surprises des voyages !
Comme d’habitude dans les hôtels espagnols, il faut choisir entre une chambre donnant sur la rue (ou la place), bruyante ou s’ouvrant sur l’arrière, plus calme mais sombre et manquant d’air (cour étroite). Ce n’est pas le pied !…Enfin !
Je crois bien que ce soir là, je me contente de grignoter dans la chambre : je suis fatiguée et le lendemain, nous devons être d’attaque pour visiter l’Alhambra .
· Dimanche 2 avril
Après un petit déjeuner copieux dans le sous-sol de l’hôtel, nous prenons un minibus qui nous emmène sur la colline de l’Alhambra. Nous avons réservé nos billets depuis plusieurs semaines sur internet, nous devons impérativement débuter la visite à 10 heures et, naturellement nous ne nous présentons pas à la bonne porte pour obtenir le précieux sésame ! Les deux hommes courent les chercher tandis que Michèle et moi attendons paisiblement dans la fraîcheur du petit matin. Il est relativement tôt et il n’y a pas encore trop de monde. Nous pénétrons dans l’Alhambra avec une certaine émotion : tant de siècles ont passé et les choses sont demeurées, immuables.
Le calat Alhambra signifie château rouge ;il s’étend sur toute une colline. Il est entouré d’un mur d’enceinte flanqué de tours et percé, ça et là de portes monumentales. Mais quand on parle de l’Alhambra, on fait surtout référence au palais Nasride et au Généralife (palais d’été), on chemine de l’un à l’autre par les célèbres jardins de Grenade. Le palais Nasride s’organise autour de trois cours : la cour de la Chambre Dorée, la Cour des Myrtes et la Cour des Lions ; il a été construit tout au long du XIVè siècle (c’est à dire à la fin de la domination maure), il est parfaitement conservé. La découverte de ce palais laisse au visiteur une impression d’émerveillement grâce à la richesse des décorations (soubassements d’azulejos, stucs finement ouvragés, plafonds de bois minutieusement agencés comme, par ex., la coupole du salon des Ambassadeurs composée de 8000 pièces de bois, de teintes différentes représentant les 7 cieux du Coran), grâce aussi à une architecture harmonieuse qui allie en une parfaite symbiose les splendeurs des salles d’apparat et la douceur des jardins dans lesquels jouent l’eau et la lumière. Deux semaines après la visite, le souvenir devient un peu flou mais il reste une impression qui se résume bien en deux mots : beauté, harmonie.
On évoque avec un peu de nostalgie (surtout Jean Pierre) la période où Washington Irving découvrit l’ALHAMBRA, au XIXè siècle, et s’y installa pour quelques mois : on voit encore l’appartement qu’il occupa ouvrant sur le charmant jardin de la Lindaraja .
Autre temps, maintenant, il y a trop de touristes, cela nuit à la contemplation !
En quittant le palais Nasride , nous montons jusqu’au Généralife, en suivant les allées ombragées des jardins : c’est une promenade agréable agrémentée par les fontaines, les jets d’eau, les ruisseaux, le chant des oiseaux, l’odeur des orangers en fleurs…Le cyprès de la Sultane est conservé bien qu’il ne soit plus qu’un tronc sec : il évoque les rendez-vous amoureux de la sultane avec un chevalier (abencérage) qui fut mis à mort, ainsi que ses camarades, pour avoir osé tromper le sultan !
Après notre pique-nique, nous irons prendre un café au Parador San Francisco, hôtel de grand luxe dans le style mauresque, c’est un peu surfait mais pas mal, tout de même !
Nous jetterons encore un coup d’œil au palais de Charles Quint (un cercle dans un carré), c’est une architecture bien massive qui, par contraste, rend encore plus gracieux le palais Nasride.
· Lundi 3 avril
Deuxième journée à Grenade. Durant la matinée, nous visitons la cathédrale et la chapelle royale. La cathédrale (XVIè siècle) ne nous laisse pas un souvenir impérissable : elle est très grande, assez massive et, pour l’instant, encombrée d’échafaudages. Une exposition de grands tableaux religieux – notamment d’élégantes et raffinées Vierges, d’Alonso Cano – retient notre attention. Dans la sacristie se trouve aussi une délicate statue de la Vierge par Alonso Cano. La Capilla Mayor , en forme de rotonde au centre du chœur est richement décorée.
La Capilla Real, adjacente à la cathédrale mais indépendante de celle-ci, retient davantage notre attention : ce sont les Rois Catholiques (titre donné par le pape à Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon) qui la firent construire car ils voulaient être enterrés dans cette ville de Grenade qui fut à l’origine de leur immense gloire (la Reconquista). Chef d’œuvre du gothique isabellin, cette chapelle est remarquable par l’unité de son style et par la richesse de son ornementation. On se souviendra de l’extraordinaire grille qui ferme le transept avec le blason et l’emblème (joug et flèches) des rois catholiques et, dans la partie supérieure, des scènes de la vie du Christ. Dans le transept se trouvent les deux mausolées doubles : celui des rois catholiques et celui de leur fille Jeanne la Folle et de son époux Philippe le Beau. Mais ces mausolées sont vides, les corps sont ensevelis dans la crypte où l’on peut voir leurs cercueils, en pierre nue. Dépouillement d’un côté, richesse extravagante de l’autre : cette civilisation de l’âge d’or espagnol est tout en contrastes, la ferveur religieuse est immense et doit s’exprimer par l’exubérance et la richesse mais, par ailleurs, la crainte de la mort, la noirceur du péché sont sous-jacentes et s’expriment dans l’art par un réalisme très sombre.
L’après-midi, je fais un break ; les autres membres du groupe s’en vont faire une visite dans la campagne environnante avec, outre le plaisir de découvrir une jolie vallée, la joie de déguster des oranges cueillies sur l’arbre.
Le soir, nous dînons dans un restaurant de L’Albayzin, la vue sur l’Alhambra est superbe, l’auberge est vide, le repas correct.
· Mardi 4 avril
Grenade – Séville par l’autoroute.
Avant de quitter Grenade, nous nous arrêtons à la périphérie de la ville pour visiter la Cartuja (Chartreuse), lieu de paix, reposant après le côtoiement des hordes de touristes. Cette Chartreuse du XVIè siècle est construite autour d’un cloître planté d’orangers : nous le visitons dans la matinée, il fait encore frais, des petits oiseaux se baignent dans la fontaine, image furtive d’un monde qui semble parfois en sursis…Dans le réfectoire d’une grande sobriété, des tableaux très réalistes et effrayants rappellent constamment aux moines l’inexorable approche de la mort. En revanche l’église et surtout la sacristie sont d’une richesse inouie : exubérance des sculptures de stuc. On se souviendra encore du mobilier de cèdre incrusté d’écailles d’ivoire et d’argent, œuvre d’un chartreux qui mit, je crois, 30 ans à les réaliser.
En fin de matinée nous sortons de Grenade et prenons l’autoroute qui nous conduira à Séville. Nous avons un petit problème avec l’auto qui manque d’huile : nous devons sortir de l’autoroute, chercher un garage…cela nous fait perdre du temps. Cette auto, de marque allemande, nous aura donné de l’embarras : pendant les 3 premiers jours on a dû supporter le va et vient incessant de l’essuie-glace arrière que l’on n’arrivait pas à stopper ! le gag !…Les Espagnols ont « oublié » de prévoir des aires de repos sur leurs autoroutes, on doit encore sortir pour chercher un lieu de pique-nique ; on échoue, finalement, dans le square public, venté d’une petite ville. Y-a mieux ! En plus on a perdu le jambon ! On mange des moules à l’huile (très bonnes) et on s’en fout partout ! Le pied !…
On arrive en fin d’après-midi à Séville et …devinez quoi ? on se perd, avec notre voiture, dans les ruelles de la vieille ville : c’est une sorte de fatalité (pourtant, on avait bien étudié le plan !), on en rit mais…Claude rit un peu jaune !!! Beaucoup de péripéties donc, pour atterrir dans un hôtel minable, sombre et bruyant qu’on quittera dès le lendemain (merci le guide du routard !). Nuit assez mauvaise dans cet hôtel, on entend trop de conversations dans le couloir !
· Mercredi 5 avril et jeudi 6 avril
D’emblée, Séville nous plaît : c’est une vieille cité qui a plus de charme que la ville moderne de Grenade. En fait, nous n’en voyons que le cœur historique ce qui ne rend peut-être pas notre perception très objective !
Donc, ce matin, après un petit-déjeuner très couleur locale dans un bar a tapas du coin, nous voici déambulant au pied du plus célèbre monument de Séville : La Giralda ; il s’agit de l’ancien minaret de la mosquée construit à la fin du XIIè siècle qui se transformera en clocher de la cathédrale au XVIè quand les chrétiens auront remplacé les trois boules dorées du sommet par la chambre des cloches, surmontée d’une statue symbolisant la Foi et faisant office de girouette (giralda).
Puis nous entrons dans la cathédrale, elle est impressionnante : c’est la troisième plus grande cathédrale du monde chrétien après St Pierre du Vatican et St Paul de Londres. Contrairement à ce qui s’est passé à Cordoue, celle-ci a été construite en lieu et place de la mosquée dont il ne reste que le patio de los Naranjos (cour des orangers qui servait aux ablutions) et la Giralda. « Bâtissons une église si grande que ceux qui la verront nous prendrons pour des fous », décida le chapitre de la cathédrale quand il fallut abattre la mosquée ! Elle compte cinq nefs, celle du milieu étant la plus large et la plus élevée. Depuis le début de notre voyage, nous sommes ébahis par la richesse, la profusion des décorations des églises ; l’Espagne était riche, très riche et profondément religieuse, elle se devait d’honorer un Dieu, probablement craint, par un étalement exubérant de peintures, de sculptures, d’orfèvreries…Et plus que tout autre, cette cathédrale de Séville recèle des trésors : la Capilla Mayor avec son immense retable, la sacristie avec des tableaux de Goya, de Zurbaram, l’ostensoir d’argent, le Tenebrario (candélabre à 15 branches de 7,80m), objets que l’on sort pour les processions de la Semaine Sainte…Et justement, nous sommes dans la semaine qui précède les Rameaux : partout dans les églises on voit des gens affairés à sortir et astiquer candélabres et objets de culte en prévision de la procession de la Semaine Sainte qui s’annonce ! Avant de quitter la cathédrale, nous nous inclinerons devant le tombeau de Christophe Colomb, soutenu par quatre chevaliers représentant les quatre provinces de l’Espagne (Castille, Leon, Navarre et Aragon) : la légende dit que ce tombeau ne contient pas les restes du découvreur de l’Amérique qui seraient à St Domingue.
Nous visiterons encore à Séville la Casa de Pilatos (qui doit son nom à sa ressemblance avec la villa de Ponce Pilate à Jérusalem), une magnifique villa mauresque avec un charmant patio et toujours les mêmes jardins remplis de verdure, de fleurs et de fontaines.
Quelques sculptures sont remarquables par exemple une Pallas Athena, statue grecque du Vè siècle avt JC et un bas-relief représentant le mythe de Leda et le cygne. Cette villa possède un étage et dans un angle s’élève un très bel escalier orné d’azulejos et d’un cul- de- four plaqué de bois (voûte en demi-coupole).
La dernière journée de visite sera consacrée à l’Alcazar et à l’hôpital de la Charité.
L’alcazar rappelle l’Alhambra de Grenade ; c’est un palais royal construit entre le Xè et le XVIè siècle, et souvent modifié. Nous déambulerons dans les salles en enfilade, richement décorées, parfois séparées par des portes monumentales qui nous impressionnent par la finesse de leurs décorations.
Nous flânerons dans les patios toujours aussi charmants (rappelons-nous celui des Poupées, ainsi nommé parce que, en cherchant bien, on peut découvrir sur les colonnes des gravures de minuscules poupées). En fait il y a deux palais : celui de Pierre le Cruel (palais mauresque décoré par des artisans de Grenade, d’où sa ressemblance avec l’Alhambra) et le Palais Gothique du XIIIè siècle (Alphonse X), plus austère, orné de tapisseries du XVIIIè siècle relatant la conquête de Tunis en 1535.
L’Alcazar est entouré d’immenses jardins dans lesquels nous nous promenons un grand moment, nous familiarisant avec les canards du coin et même un chat !
Nous déjeunerons ensuite dans une des tapas du quartier de Santa Cruz, le plus typique de la vieille ville, avec ses ruelles étroites, ses placettes, ses minuscules patios fleuris.
A l’hôpital de la Charité, seule se visite l’église. Elle est intéressante par les joyaux iconographiques qu’elle contient. Il s’agit essentiellement de tableaux de Juan de Valdés Leal qui se distinguent par leur réalisme cru sur le thème de la mort : on ne peut oublier le finis Gloriae Mundi qui représente les cadavres d’un évêque et d’un chevalier en putréfaction, la main du Christ soupesant leurs vertus et leurs péchés. Dans la nef, on peut aussi admirer des œuvres de Murillo qui illustrent le thème de la charité, par exemple Sainte Elisabeth de Hongrie soignant les teigneux. Jean Pierre reste en extase devant un petit tableau du même Murillo représentant une annonciation, avec une vierge pleine de douceur et de grâce.
Ainsi notre périple va s’achever : Séville pourrait
encore nous révéler bien des trésors mais nous commençons à être saturés !
Je voudrais juste signaler la promenade le long du Guadalquivir qui est
reposante et jolie avec quelques monuments tels la tour de l’Or et les
Arènes.
Enfin je ne voudrais pas terminer ce texte sans évoquer l’odeur de Séville, l’odeur des orangers en fleurs : nous étions là à la période bénie, certains arbres avaient encore des fruits, d’autres étaient en fleurs et cette senteur douceâtre qui flottait dans l’air avait quelque chose d’enivrant, de séduisant… comme un appel vers la sérénité.
· Conclusion
Dans ce voyage nous avons un peu trop joué aux touristes pressés : il faut avaler le plus de choses possibles en un minimum de temps ! …Nous aurions aussi préféré éviter la foule (les groupes bruyants de visiteurs qui s’ennuient sont redoutables !). Cependant nous gardons un bon souvenir de ce périple qui nous a permis de comparer deux civilisations du passé, de constater la différence de la perception du monde entre les Musulmans et les Catholiques, d’admirer la finesse des uns et la noblesse des autres et, finalement de s’interroger sur notre devenir.
Participants : Michèle et Claude Muquet
Monique
et Jean-Pierre Onimus
Rédacteur : Texte rédigé par Monique, illustré par Jean-Pierre.